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11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 09:40

On entend de plus en plus parler du "new deal vert"  ou de "greendeal".  Mais cette "nouvelle donne" teintée de vert, est-elle réalisable ? Ou est-ce simplement une manière pour les gouvernements de se donner bonne conscience ?


Cet article revient sur l'historique du "new deal" voulu dans les années 1930 par le président américain Franklin Roosevelt.  Il aborde ensuite la possibilité de mettre en place aujourd'hui ce new deal, le vert en plus, moyennant le respect de certains critères.  Dont voici un aperçu :


(...) "Ce rappel historique permet d’établir un premier critère pour évaluer les programmes mis en place ici et là en 2008 et 2009. Il montre que l’étiquette « New Deal » ne peut en aucun cas convenir à une politique d’augmentation des crédits militaires. (...) Sous l’administration de M. George W. Bush, les dépenses militaires représentaient plus de 1 000 milliards de dollars par an, soit 8 % du PIB (5) ! (...) Un nouveau New Deal — à plus forte raison s’il se pare du qualificatif de « vert » — n’a de sens que s’il impulse un ambitieux programme d’investissements civils."


"Le deuxième critère tient à la partie plus créative des politiques publiques, là où les gouvernements proclament leur intention de rendre l’économie moins destructrice pour l’environnement. De quoi parlons-nous au juste quand nous employons les expressions « investissement vert » ou « dépenses vertes » ?

Un principe assez théorique en apparence, et néanmoins essentiel, consisterait à conditionner ces dépenses à leur productivité intrinsèque, c’est-à-dire non pas à leur capacité de dégager des profits, mais à l’apport concret qu’elles fournissent à la préservation de la vie et de la biodiversité sur Terre (6). (...) "


"En troisième lieu, un véritable « New Deal vert » exige une rupture radicale avec la politique néolibérale. (...)

L’un des problèmes centraux de l’économie mondialisée, c’est que le secteur de la finance tient le robinet de l’économie réelle — une évolution redoutée par Keynes, qui tenta de s’y opposer en son temps. Aussi longtemps que prévaudra le système financier, dont la seule vocation est d’engranger un maximum de profits en un minimum de temps, la mise en place d’une économie respectueuse de l’environnement restera une chimère."


"Car, et c’est notre quatrième critère, on ne peut parler d’un « New Deal vert » que s’il prépare la transition vers un système économique compatible avec la préservation de l’environnement. (...) Or il faut se demander si cette surconsommation exponentielle pourra perdurer dans le cadre d’une substitution des énergies renouvelables aux énergies fossiles."


Lire l'entièreté de l'article
(un article paru dans le Monde diplomatique, mai 2009, par Peter Custer)
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